Jacquet Nicolas: Versailles secret et insolite
(fb2, 191 страниц, 968 Kb)
Жанр : Parigramme
Издательство : Parigramme
Год издания : 2011
Аннотация:
0de à la gloire royale et à la magnificence des arts, Versailles offre à ses visiteurs un décor somptueux. Mais que serait ce manifeste de la puissance et de la grandeur sans la machinerie qui le met en mouvement, trait d’union entre la grande histoire et celle, moins spectaculaire, de la vie quotidienne ? Sous ses habits d’apparat, un Versailles méconnu a bien des secrets à livrer, au coeur de la ville, dans les coulisses du château ou aux confins du parc... Pousser une porte, cheminer dans un couloir oublié, c’est remonter la marche d’un temps intime qui se dérobe aux plus pressés. Car Versailles – à commencer par la demeure royale, bien sûr, mais en comprenant ses prolongements côté ville et côté parc – ne se raconte pas seulement à la lumière de guides, aussi savants soient-ils. L’histoire ne montre que ce qu’elle a bien voulu garder et incite le visiteur à se faire détective. Si le sens des choses et des lieux échappe parfois au premier regard, c’est pour mieux s’épanouir quelques pas plus loin. Le palais, comparé par Charles Perrault à une ville entière, « superbe en sa grandeur, superbe en sa matière », nous relie à tous ceux, illustres ou obscurs, qui en ont occupé ou parcouru les galeries et les salons, et nous offre de saisir l’esprit des générations successives dont l’empreinte semble ici vivante. L’interprétation des signes, surtout lorsqu’ils s’attachent aux territoires de l’intimité, ne saurait toutefois être assimilée à une science exacte. Il y a autant de Versailles que d’exégètes, et chaque époque cède au travers de choisir les mythes et les caractères qu’elle veut célébrer en fonction de ses propres préoccupations, de ses rêves ou de ses manques. Reste la matière visible des choses... qui ment rarement. En arpentant les replis secrets de Versailles, le lecteur devient un visiteur privilégié, accédant non seulement à des lieux ordinairement fermés au public, mais également à la compréhension des innombrables figures du « songe des rois ». Il prend alors la mesure d’un organisme complexe, jouant de lumière et d’ombre, d’exposition et de retrait, accordé aux nécessités de l’exercice pratique du pouvoir comme à la célébration de la liturgie royale, mais aussi à la préservation de l’intimité, toujours relative et temporaire, du roi et de ses proches.